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Mon plus gros périple en Thaïlande

Dernière mise à jour : 4 oct. 2024


3 jours après mon arrivée à Bangkok, je décide de partir pour le sud de la Thaïlande.


Evidemment, je n’ai rien organisé.


Lorsque je suis partie pour ce voyage, je m’étais donné un objectif : limiter au maximum les trajets en avion. Mon plan était donc de prendre le train de Bangkok à Surat Thani, un long trajet qui dure environs 13 heures. J’avais lu plusieurs articles de voyageurs qui avaient pris le train de nuit, et même si le trajet ne s’annonçait pas des plus luxueux, il semblait largement faisable. Ça c’était avant que je sache ce qu’il m’attendait.



1 - Je n’étais pas du tout organisée


Lorsque j’ai commencé mes recherches le matin même, le site indiquait qu’il n’y avait plus de places en première classe (wagons couchettes et clim), ni en seconde classe (sièges qui se couchent) disponibles.


Est-ce que cela m’a arrêté ? Bien-sûr que non.


J’en ai parlé rapidement à la réceptionniste de mon auberge pour voir si elle connaissait une solution. Elle a très gentiment appelé la gare avant que je m’y rende pour vérifier la mise à jour de ces informations, et surtout m’aider dans la traduction. Welcome in Thailand


2 - Quand j’ai un truc en tête …


Malheureusement, les nouvelles ne semblaient pas meilleures. Alors j’ai décidé de me rendre à la gare, pour espérer trouver un billet de dernière minute suite à un désistement ou autre. Ma devise dans la vie : “On ne sait jamais !”


La réceptionniste a alors pris un morceau de papier pour écrire en thaïlandais ma requête afin que je puisse donner ce papier à l’agent de la gare et voir si une solution était possible (On embrasse cette réceptionniste adorable) ! Je me suis donc rendue en métro à la gare Krung Thep Aphiwat Central Terminal (anciennement appellée Bang Sue Grand Station) en métro.


Malheureusement, sur place aucune solution n’a pu être trouvée, le train était quasiment complet et il ne restait plus que quelques places en classe économie. Evidemment à ce moment là je n’ai aucune idée des conditions de la classe économie. Je suis en Thaïlande depuis 3 jours, je viens de quitter la France et ses TGV. Pour un trajet aussi long de 13 heures, je m’imagine un minimum de confort. Je décide donc de prendre ce ticket en classe éco, en espérant encore secrètement pouvoir trouver une solution de dernière minute pour changer de classe.


Installée dans le train pour Surat Thani

3 - J’ai douté


Arrivée dans le wagon classe éco, avec mon gros sac à dos et ma peau blanche, autant vous dire que tous les yeux se sont braqués sur moi. Le wagon était plein, et j’étais la seule touriste, qui plus est une femme seule.


Les sièges sont organisés en carré de 4 et je décide donc de m’installer dans un carré avec 3 autres femmes. Tout de suite les gens dans le wagon ont voulu m’aider à m’installer et à porter mon sac, et je sentais que j’attisais l’incompréhension et la curiosité de tous ceux qui m’entouraient. Rapidement, les gens autour ont gentiment essayé de m’expliquer que ce n’était pas la première classe (car par habitude les touristes voyagent en première) et j’ai du leur expliquer que je voyagerai bien en classe éco car il n’y avait plus de place. Certains sont carrément allés parler au contrôleur pour lui communiquer ma situation mais aucune solution n’a pu être trouvée.


Alors c’est parti ? 17 heures, le train s’en va et je découvre les conditions de voyage qui m’attendent pour les 13 prochaines heures. À ce moment là ça me parait compliqué.

Les sièges sont des banquettes de 2 personnes, les toilettes sont à la turque, il n’y a pas de clim mais uniquement des ventilateurs qui tournent en continue au plafond, ni de wagon restaurant.


Pour ça, heureusement des vendeurs à la sauvette sont montées lorsque nous êtions nous arrdans des gares pour vendre des plats. J'ai du faire confiance, a priori le riz ça ne craint pas.




Dans ces conditions, je savais qu’il allait être difficile pour moi de dormir. Alors pendant plusieurs heures j’ai considéré de descendre du train à une station pour dormir dans un hôtel et reprendre le train le lendemain matin. Mais finalement, mon envie d’arriver le plus rapidement possible m’a convaincu de rester. Après tout si les locaux le faisaient, j’en étais capable aussi.


4 - J’ai survécu


A mon arrivée dans ce wagon, j’étais entourée de gens qui me regardaient et à ce moment là je ne savais rien de la culture thaïlandaise et si je pouvais faire confiance à ces gens ou non. Très vite ces gens ont voulu me poser ds question, la principale étant: “mais qu’est-ce que tu fous là?” haha. Une jeune étudiante assise à côté de moi a gentiment fait la traduction.






Ce fut une belle opportunité d’échanger. Je leur racontais que je venais de France et que j’étais ici en voyage pour faire le tour du monde, seule avec mon sac à dos (ils n’en revenaient pas) et à mon tour j’ai pu leur demander ce qu’ils faisaient dans ce train et en apprendre davantage sur le mode de vie thaïlandais. Tous les gens se sont montrés absolument adorables et bienveillants.






Clairement, cette expérience dans le train a été mon premier “choc” dans ce voyage; tout ça seulement 3 jours après avoir quitté la France. Mais une fois les doutes passés, j’ai réalisé que je pouvais largement le faire.

Je m’étais assise à côté d’autres femmes pour me sentir plus en sécurité ce qui nous a aussi permis d’être plus à l’aise entre nous pour essayer de “dormir”. Je n’ai pas vraiment réussir à dormir, entre le manque de confort, la lumière et le bruit. Mais je savais que je rattraperai tout ce sommeil dans ma prochaine étape.


5 - Ça valait le coup ?


À 5 heure du matin, le soleil se levait sur la campagne thaïlandaise que nous longions. Je n’oublierai jamais ce spectacle de couleurs chaudes illuminant peu à peu les champs de rizière et la mer. Finalement, j’avais bien fait de rester.



Nous sommes arrivées à 6 heures du matin à Surat Thani. J’ai alors vu les autres touristes descendrent du wagon couchette avec une mine un peu plus fraiche que la mienne.


Ce souvenir reste encore aujourd’hui un de mes meilleur souvenirs de voyage et je rigole encore de ma témérité en l’écrivant ici. Mais si c’était à refaire je m’y prendrai à l’avance pour m’assurer d’une place en première classe. Est-ce que ça valait le coup pour l’expérience ? Je n’en sais rien, en tout c’était fait, et j’étais parée pour le reste des aventures qui m’attendaient.


Retrouves mon itinéraire de 1 mois en Thaïlande sans avion juste ici : XXX

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